Place à l’espoir

Il existe plusieurs raisons d’être sceptique. Abordez les problèmes des courses et pratiquement tout le monde vous en déballera une liste. Trop coûteuses, marché surabondant, à son sommet ou surcompensées. Décevantes, sous performantes, dévaluées ou submergées. Nous l’avons entendu, parfois nous l’avons dit, et peut-être même l’avons-nous reconnu.

Des douzaines d’études au cours des ans, ont reçu le mandat d’identifier les problèmes auxquels était confronté ce sport et d’avancer les solutions possibles que l’industrie a, en majeure partie, négligé de mettre en œuvre. Plusieurs exploitants d’hippodromes vous regarderont droit dans les yeux et vous diront qu’il y a peu ou plus d’espoir.

Mais combien de fois quelqu’un du monde des courses sous harnais s’est-il arrêté pour analyser et évaluer son potentiel de croissance? Combien de fois avez-vous entendu quelqu’un parler d’une vision pour l’avenir – un grand regard sur l’opportunité réelle qui est à notre portée?

Faisons table rase :

• L’industrie du jeu légal dans son ensemble, a une valeur de 335 G $ - dont 7,2% proviennent encore des courses de chevaux. En dix ans, l’augmentation du jeu à l’échelle mondiale s’est multipliée par cinq. On prévoit cependant de partout à travers le monde, que les mises seront de plus de cinq fois supérieures en 2012 à ce qu’elles étaient en 2002.

• Les courses de chevaux au Canada génèrent toutes leurs mises totales d’Amérique du Nord, laissant le reste de la planète tel un marché inexploré. Il n’y a pratiquement aucune limite technologique pour la transmission des signaux et le regroupement des dollars, globalement parlant.

• Betfair, le chef de file mondial des Bourses de paris, traite un total fascinant de 5,5 millions de transactions par jour, soit plus que tout ce qui se transige sur toutes bourses européennes confondues. Leur principale activité? Les courses de chevaux.

• L’industrie des courses a fait peu sinon aucun effort pour modifier son produit pour le rendre plus attrayant pour le consommateur d’aujourd’hui, offrant donc une occasion idéale de faire table rase et recommencer à neuf.

• Il manque toujours des centaines de millions de dollars de financement pour le développement du sport avec une chance de réinventer, revigorer, remballer et redessiner le tout.

• Il existe de nombreux modèles fructueux au monde pour développer de nouveaux canaux de distribution, des festivals vivants et des loteries de paris à la faveur populaire.

• L’industrie des courses peut toujours compter sur une base de loyaux passionnés de ce sport, tant et aussi longtemps qu’il existera.

• Nos gens aiment nos fondements – les chevaux, le sport et le jeu.

À la fin de juillet, Standardbred Canada a annoncé le Plan de développement durable des courses pour la province de l’Ontario. Le plan, qui est très bien documenté dans ce numéro du Trot, fait appel à une stratégie de croissance bâtie et gérée par et pour les professionnels de chevaux. C’est l’occasion de revoir tout le portrait, d’explorer l’avenir de façon significative. Et de faire quelque chose à cet égard.

Depuis l’annonce de ce plan, la nécessité de changement n’a jamais été plus évidente et palpable qu’elle ne l’est main tenant.

J’implore tous les passionnés des courses de standardbred de s’informer davantage sur le programme et à poser des questions. C’est peut-être bien un plan pour l’Ontario pour le moment, mais qui sait si son succès ne pourrait pas déborder sur toute l’industrie des courses sous harnais du Canada?

Aujourd’hui est le jour où l’opportunité remplace le regret et où la vision éclipse le désespoir.

By Darryl Kaplan
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