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Lors de l’une de mes premières visites à un hippodrome pour les thoroughbred, il y a de cela plusieurs années, je fus amené au paddock pour voir les chevaux avant une course. Je me suis appuyé sur la clôture comme les thoroughbred défilaient devant l’enclos de sellerie. À ma gauche et derrière une clôture à mailles de chaîne, cinq jockeys étaient ensemble pour fumer leurs cigarettes et parler probablement de la course suivante. À cinq pieds d’eux, une grande affiche m’avertissait et tout le monde sur les lieux, qu’il était strictement interdit au public de parler avec les jockeys.

En regardant les différents entraîneurs, officiels et personnels de piste entrer et sortir de cet enclos, je me disais si seulement je pouvais épier secrètement ces conversations, je pourrais révéler les secrets insaisissables de la piste.

À l’époque, je ne me suis pas demandé pourquoi il m’était interdit de parler aux conducteurs. Je prétendais qu’une conversation pourrait peut-être compromettre le déroulement de la course, ou distraire les jockeys. Après tout, en tant qu’amateurs de hockey, nous ne sommes pas invités au vestiaire des joueurs avant une partie, alors pourquoi nous serait-il permis de parler aux conducteurs ou jockeys?

Mais au fur et à mesure que ma connaissance des courses croissait, tant chez les thoroughbred que les standardbred, j’ai commencé à me questionner quant aux messages que nous envoyions à nos clients. S’il était inacceptable pour les fans de parler aux jockeys ou aux conducteurs avant une course, pourquoi serait-ce acceptable de leur permettre de se changer dans le même vestiaire ou parler ensemble en privé?

Après plusieurs années de travail dans l’industrie, vous commencez à comprendre que ces conversations privées derrière cette clôture à mailles de chaîne sont probablement plus d’ordre général qu’à propos d’une stratégie pour la course suivante. Mais cette étiquette ‘d’initié’ en est une très difficile à ébranler et le sport des courses a toujours eu à se défendre de cela.

N’oublions pas que dans cette équation, le parieur est l’investisseur. Il se sert de l’information qu’on lui fournit et il mise de ses dollars durement gagnés et grandement imposés sur ces chevaux et ceux qui en ont la responsabilité à titre de conducteurs. S’il achetait des actions de compagnie, il pourrait les vérifier en ligne ou parler à son conseiller quant à l’orientation qu’entend prendre la direction de la compagnie. S’il était un détenteur d’actions suffisamment important, il pourrait même appeler directement le président de l’organisation et lui poser la question : «Quels sont vos plans? Je veux les connaître avant d’investir. »

S’il y a une chose que nous ayons apprise depuis pratiquement tous les scandales survenus à la Bouse de New York, historiquement, est que tout ce qui tombe à court de la transparence totale pave la voie vers l’abîme.

Et cela nous amène, assez étrangement, à Mark MacDonald.

Un jour d’avril, MacDonald prit son iPhone et avec l’aide de son frère Curtis, ouvrit un compte sur Twitter et entreprit une expérience. En communiquant directement avec le public avant, pendant et après les programmes de course, MacDonald révélait non seulement ses opinions sur ses chevaux, mais aussi sur la stratégie qu’il avait prévu prendre avant plusieurs de ses courses.

À peine quelques moments avant une victoire de fil en file, il dit à ses accompagnants de s’attendre à une poursuite agressive. Dans d’autres épreuves, il écrit qu’il aurait besoin de Dame Chance pour trouver le cercle de vainqueur.

En se servant de la technologie de 2010, MacDonald a commencé à offrir un niveau de transparence que plusieurs d’entre nous espérions depuis des décennies. Son message entre les courses rejoint quelques gestes progressifs mis de l’avant par la Commission des courses de l’Ontario, soit de commencer à expliquer, à la télévision, les décisions controversées rendues par les juges aux pistes de Woodbine Entertainment ainsi que fournir un blogue sur le site Web de Standardbred Canada, donnant un aperçu des règlements de piste dans toute la province.

Les courses sous harnais sont une invitée un peu tardive au party, mais à voir ses officiels et ses vedettes emboîter le pas à l’Internet, est extrêmement encourageant. Pensons au blogue de Brad Forward l’an dernier lors du Championnat mondial des conducteurs en Norvège et récemment, le blogue de Jody Jamieson à partir de la Finlande, qui confirment que nos conducteurs sont prêts à aller toujours plus loin pour faire leur part dans l’avancement du sport.

Quant aux actions énergiques de MacDonald, j’ai déjà commencé à entendre des grognements venant de ceux qui croient que ses ‘tweets’ – (des messages de 140 mots ou moins) ne sont pas bons pour le sport. L’argument ressemble étrangement à celui entendu il y a 50 ans de la part des installateurs de l’affiche restreignante à l’extérieur du vestiaire des jockeys.

J’espère seulement que Mark ne les entend pas et que la transparence y gagnera. Les courses n’ont aucunement besoin de plus de barrières entre elles et leurs investisseurs.

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