Les grands évènements sont-il la clef du succès?

Quand une nouvelle politique interdisant aux gens d’apporter leur bière sur le terrain pour la récente édition du ‘Preakness Stakes’, l’assistance a diminué… correction, l’assistance a brutalement plongé.

Cette année, 77 850 personnes étaient présentes sur place, une baisse par rapport à 2008 qui en avait attiré 112 222. Ce qui est étonnant, c’est qu’en dépit de cette baisse dramatique de l’assistance, la cagnotte a augmenté d’environ 13 M $ pour atteindre plus de 86,6 M $.

Ce qui en ressort c’est que les 34 372 individus qui ont décidé de ne pas assister au ‘Preakness’ parce que leurs bières n’étaient pas les bienvenues à l’hippodrome du Maryland, n’en avaient rien à foutre de la course ou de la possibilité d’encaisser un billet gagnant.

Cet exemple n’est pas l’exception à la règle. Le groupe de fêtards que constitue cette tranche démographique tant convoitée des 18-35 ans, ne se convertira pas souvent en parieurs sur les courses de chevaux, ni aujourd’hui ni à l’avenir.

Je me rappelle très clairement, à l’université, toute l’énergie que je devais déployer pour convaincre quelques-uns de mes amis de m’accompagner aux courses avant d’aller au bar du coin. Bien que certains d’entre eux étaient d’accord d’y investir 2 $ ou 4 $, l’action qui s’y déroulait n’était pas leur tasse de thé et quoi qu’il en soit, les quelques dollars qu’ils risquaient de perdre à l’hippodrome leur faisaient bien plus mal que les quelque 75 $ qu’ils brûleraient ce soir-là au bar. De toute façon, rendus à la cinquième course, ils en avaient assez.

Alors, le groupe d’âge est-il à éliminer – trop de choses à faire et trop de jeux vidéo à pratiquer? Non, loin de là.

En tant que sport de pari, les courses de chevaux en Amérique du Nord ont tout un bout de chemin à faire. Et bien que la bataille soit jouable et extrêmement importante (référez-vous aux récents articles traitant des Bourses paris, la taille des poules, un produit plus concurrentiel, des redevances moins élevées, etc.), il y a cette autre bataille qui vaut la peine qu’on s’y engage – celle des courses spectacles et divertissements.

Lorsque la prolifération des jeux de hasard a commencé à empiéter sur la rentabilité de Las Vegas, la ville et ses casinos ont effectué quelques virages qui les ont éventuellement menés sur la voie du divertissement. Aujourd’hui, Vegas se targue du fait que presque 50 % des recettes de ses lieux de villégiature ne sont d’aucune manière reliées au jeu.

L’événement à venir – le Festival Adrenaline – qui sera présenté par Standardbred Canada du 20 au 23 août à Sarnia, lancera une mission audacieuse. Celle d’amener les gens aux courses, de les divertir sans compter, d’exiger des droits d’entrée à l’événement et de leur faire découvrir un côté des courses attelées qu’ils n’ont jamais vu. Le concept n’est pas nouveau.

L’objectif qui est d’y ajouter des programmes et des endroits en Ontario, d’en faire une initiative de marque à l’échelle nationale et autosuffisante, financée à prime abord par des commandites, les recettes des entrées et des subventions gouvernementales, orientées vers l’attraction dynamique des touristes, ce concept-là, lui, est nouveau.

Quelle leçon pouvons-nous tirer du ‘Preakness’ 2009?

Premièrement, que les 34 372 personnes qui ont assisté à l’édition 2008 mais qui ont boudé celle de 2009, seraient probablement venues à l’hippodrome pour la ‘Miss Vera Bars Packing Series’ s’il y avait eu une meilleure politique sur la bière. Deuxièmement, qu’à 45 $ par personne en 2008, ces fêtards ont représenté 1,5 M $ de recettes d’entrées – payées volontairement pour passer une journée aux courses. En 2009, des droits d’entrées à 60 $ en plus de la nouvelle politique ont fait qu’ils sont restés chez eux.

Comme truc premier, avec des gageures sur pari mutuel, nous ciblons les hommes de 62 ans. Comme deuxième truc, avec les machines à sous, notre cible, sont les femmes de 57 ans.

Ne pensez-vous pas qu’il serait temps d’ajouter quelques nouveaux trucs à notre répertoire?

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