Un sentier de durabilité

Comme l’industrie des courses de chevaux cherche à comprendre tout ce qui s’est passé au cours des quelques derniers mois, des projets se développent entre le gouvernement et la Société des loteries et jeux de l’Ontario.

Au même moment, un panel politique composé de trois anciens ministres a été mis sur pied. Ce panel discutera avec l’industrie afin de déterminer comment les courses peuvent faire la transition vers un modèle durable.

Alors envisageons la vérité de la durabilité.

Depuis l’introduction des machines à sous en 1998, les hippodromes de l’Ontario ont éliminé ou supprimé graduellement la vaste majorité de leurs sources de revenus. Avec des ‘racinos’ sur place, et grâce à une exigence de la Société des loterie et jeux de l’Ontario (OLG), les droits d’admission et frais de stationnement ont été éliminés, les aires de pari en diffusion simultanée ont été repoussées vers l’arrière de plusieurs exploitations. Dans certains cas, les services de restauration, autre source de revenus possible, ont été passés aux mains de l’OLG qui les exploite.

Comme les recettes des machines à sous affluaient, les hippodromes focalisaient sur la section génératrice de grands profits de leurs exploitations, et dans plusieurs cas, ils ont négligé les batailles pour augmenter les paris et susciter d’autres recettes.

Pour en arriver à la durabilité, les courses doivent rembobiner et recommencer à zéro.

Comme la vaste majorité des dollars pariés viennent de sources hors piste, alors que la commission revenant à l’hippodrome hôte, n’est que de 3%, il est difficile de ne compter que sur la cagnotte du pari. Même avec une augmentation miraculeuse de 1 M $, cela équivaudrait à seulement 30 000 $ de revenu. Ainsi, les hippodromes se doivent d’adopter une offensive sur plusieurs fronts.

L’industrie des courses doit revenir sur les droits d’entrée, restauration, breuvages et revenus des commandites. Pour y arriver, le sport doit redevenir une activité focalisée sur les événements. Un carnaval de course de 20 jours, avec droits d’entrée, ventes de restauration, commandité et co-signé par les entreprises locales – fonctionnera. Faire payer les gens pour franchir les tourniquets pour un mardi après-midi de courses, non.

L’industrie doit regarder au-delà de ses frontières. Par l’entremise de Horseplayer Interactive, nous pouvons parier sur des courses provenant de différents pays. Mais nous n’avons pas encore ficelé et vendu notre propre forfait course à l’étranger. Ce devrait se faire, ne serait-ce que pour l’exposition sinon pour autre chose.

En Australie, l’industrie a proposé que de nouveaux droits sur les chevaux et les étalons importés retournent à des mesures incitatives d’accouplement. Une telle proposition est une autre alternative. On pourrait aller une étape plus loin et voir si plus d’argent pourrait être collecté grâce à un prélèvement sur les frais d’étalonnerie ou commissions sur les ventes.

Peut-être que le nouveau panel gouvernemental pourrait être ouvert à l’élaboration d’une réelle transition vers une industrie durable en avançant des fonds pour être utilisés dans le développement de l’industrie.

Avec du financement de démarrage, et avec le bon modèle, il n’est pas impossible d’offrir une cagnotte de 1 M $ à chacun des hippodromes de la province, pour chaque soirée de courses. Une alternative pourrait être une combinaison d’un pari de type superfecta et d’un générateur de nombres aléatoires. Il y a plusieurs autres façons d’atteindre le même objectif de façon renouvelable.

Que dire des bourses de pari, la forme la plus populaire de pari au monde sur une course de chevaux. Son introduction permettrait très certainement la présentation du sport à un nouvel auditoire.

Quant aux bourses, l’industrie peut compter sur 100 M $ de recettes à venir entre maintenant et le 31 mars 2013. À partir d’aujourd’hui, ces fonds doivent être retenus pour soutenir quelques années de course, au moins jusqu’à ce que les choses se stabilisent.

Il est temps de se retrousser les manches et d’en faire une réussite.

Darryl Kaplan
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