Reconnaissance d’un preneur de risques

La nouvelle annonçant la retraite de John Manzi de son poste de chef des relations publiques à Monticello Raceway peut ne pas sembler extraordinaire. Aux yeux d’un amateur de courses moyen, le nom de John n’est probablement pas un nom très connu. Ce n’était pas un conducteur, ni un entraîneur ou un descripteur de courses. Et son legs ne s’est pas réalisé en piste, en tant que participant.

Mais en tant qu’homme de relations publiques et de campagnes promotionnelles, Manzi est tristement une espèce en voie de disparition. Il est une espèce en voie de disparition non pas à cause du titre de son poste – il y aura plusieurs autres personnes en communication dans les courses attelées pour aller de l’avant. C’est une espèce en voie de disparition parce que Manzi est un preneur de risques.

Durant des décennies, l’homme de « PR » au franc parler, a conçu des idées et les a réalisées sur la piste. Des lutteurs de catch en boue se sont battus dans le ring contre des conducteurs locaux, il a amené un bison sur la piste pour se mesurer à des standardbred, et lancé l’Elephantonian, pour les éléphants ambleurs.

Il a mis sur pied une série ‘Heritage’ telle le ‘Passover Pace for Jewish, pour les participants juifs, l’amble ‘Godfather Pace’ à l’intention des conducteurs italiens ainsi que le St. Paddy Pace pour les Irlandais américains. Il y en a eu plusieurs autres. Oui, peut-être bien que Manzi a parfois poussé les limites du politiquement correct, mais un peu de controverse ne l’embêtait pas, pourvu que les courses attelées soient sous les projecteurs.

Manzi, sur qui vous pouvez en lire davantage à la page X, me rappelle un peu Bill Galvin du Canada. Membre récemment intronisé au Temple de la renommée canadien des courses de chevaux, Galvin a défendu la pratique des courses attelées sur le Canal Rideau en plus de nombreux autres coups d’éclat qui ont porté le sport en une des journaux – pour les bonnes raisons. Durant sa carrière, Galvin était aussi un preneur de risques.

La curiosité de la chose dans notre sport c’est que nous nous plaignons souvent du besoin de sang nouveau – de jeunes gens dans notre sport. Nous disons que nous avons besoin de jeunes pour parler à d’autres jeunes de la raison qui fait que ce sport est tellement grand et qu’il trouve écho auprès des générations futures. Mais encore, j’entends plus de volonté et d’enthousiasme chez Manzi et Galvin, même aujourd’hui, que chez les plus jeunes de notre sport.

Je ne saurais dire si tout cela dépend des règlements entourant les jeux de casino ou d’une philosophie de prudence à long terme, mais il est difficile de trouver des preneurs de risques en courses attelées ces temps-ci.

Combien de fois entend-on un directeur général de piste ou un membre de marketing arriver et suggérer des courses de chevaux contre des chameaux, des événements dans les rues ou des courses de super modèles? Combien de fois entend-on parler d’un marathon de courses attelées de 24 heures ou d’un carnaval d’hiver de traîneaux plutôt que de vélos de course? Que dire d’organiser un encan de chevaux impromptu à l’Hôtel de Ville, en laissant tomber des billets gagnants à partir d’un hélicoptère dans le district financier, ou faire porter des costumes de super héro à nos conducteurs au lieu de leur costume traditionnel?

Les preneurs de risques réalisent qu’ils échoueront – parfois misérablement. Nous soutenons ces gens à travers leurs luttes parce que nous savons que sans risque, vient rarement la récompense. Et en prenant de grands risques, il y a possibilité de vrais éclaboussements.

J’espère qu’il y a plus de gens comme John Manzi pour l’avenir des courses attelées. Et j’espère que quand ces gens se présenteront comme des preneurs de risques, qu’on les étreindra et encouragera.

Darryl Kaplan
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