S’unir

L’année 2016 a commencé par une terrible tragédie qui a ébranlé toute la communauté des courses sous harnais du Canada. Mais de ses cendres, émergèrent d’incroyables histoires d’espoir, de résilience et de bonté remarquables. Par Keith McCalmont / Traduction Louise Rioux


Une Nouvelle Année arrive avec de nouveaux commencements. Un temps pour la réflexion et pour rêver de nouvelles opportunités, et se fixer des objectifs qui nous propulseront vers un avenir meilleur.

Le 4 janvier, alors que le calendrier venait tout juste de tourner la page sur 2016, les vies de six entraîneurs et de quelque 43 chevaux ont changé à tout jamais suite à un tragique incendie d’écurie s’étant déclaré au Classy Lane Training Centre de Puslinch, Ont., prenant la vie de 39 standardbred, un thoroughbred et trois poneys.

L’incendie qui a nécessité cinq alarmes, a rabattu au sol l’Écurie 1 et avec elle, les animaux bien-aimés, ainsi que la vaste majorité des équipements appartenant aux entraîneurs Floyd Amos, Kris Di Cenzo, Dan Lagace, Roger Mayotte, Chantal Mitchell et Ben Wallace et leurs employés.

La tragédie a fait les manchettes des bulletins de nouvelles. Des équipes de télévision ont été dépêchées sur le site et l’histoire a inondé les ondes et s’est répandue à travers le globe par les médias sociaux.

Causant un grand chagrin.

Une touchante cérémonie commémorative eut lieu au paddock de standardbred de Woodbine, laquelle a fait monter les larmes aux yeux, même chez les hommes de chevaux les plus solides. Un Ben Wallace, stoïque, à juste titre, luttait pour contenir ses émotions alors qu’il faisait de son mieux pour expliquer aux reporters le lien qui existe entre un humain et un cheval.

Chantal Mitchell répondait de manière réfléchie à chaque question qu’on lui posait tout en gardant son calme au milieu de l’adversité. Sa force intérieure l’élevant à la position peu enviable de porte-parole non officiel du groupe – et ce faisant, elle partageait l’histoire avec le monde.

Il y a aussi eu de la compassion.

L’association de la Central Ontario Standardbred (COSA), avec en tête Bill O’Donnell et l’aide précieuse de Cathy Boughton et Stacey Newman, ont lancé une page GoFundMe pour amasser des fonds.

Leur objectif était d’amasser 100 000 $. Au 19 novembre, la page de Classy Lane GoFundMe comptait 1412 dons totalisant 683 058 $.

« Je sais que les hommes de chevaux sont solidaires, mais voilà que c’était beaucoup plus que ce à quoi je m’attendais, » dit O’Donnell. « Je pensais que si nous pouvions recueillir 100 000 $, cela prêterait main forte à quelques personnes ayant tellement perdu, et nous avons atteint cette somme en 12 heures. La réponse fut incroyable. »

L’argent arrivait de partout, de la part de groupes d’hommes de chevaux d’Amérique du Nord. Il ne provenait pas seulement de la communauté standardbred - des dons en temps, argent et équipement venaient aussi des communautés des thoroughbred, quarterhorse et spectacles de chevaux, d’aussi loin que l’Italie et l’Australie.

Ce qui avait commencé par un début d’année horrible pour les hommes de chevaux à Classy Lane, a évolué en une histoire de force et caractère de la communauté face à la tragédie.

Kris Di Cenzo perdit quatre chevaux dans cet incendie de la Classy Lane et quoique le conditionneur de 40 ans admet avoir lutté par la suite, il a aussi connu beaucoup de succès, tout près d’enregistrer sa première saison de six chiffres en bourses depuis 2011.

« Les choses se sont vraiment passées tout en douceur compte tenu de tout ce qui était arrivé. C’est difficile de mettre tout cela en mots mais l’appui de chacun a été financièrement et émotionnellement incroyable, » de dire Di Cenzo.

L’industrie des courses est une entreprise et ceux qui y sont impliqués sont prêts à perdre un cheval de temps à autre. Mais il n’y a rien, vraiment, qui puisse préparer un homme de chevaux aux événements survenus à Classy Lane.

« C’est une situation très étrange. Les chevaux vont et viennent, mais pour eux, devoir traverser ce qui s’est passé, fait tellement mal. Jamais on aurait pensé que ça se terminerait de cette façon, » dit Di Cenzo.

Au mois de mai, la nouvelle écurie de Classy Lane a réouvert et les six entraîneurs sont revenus dans leur nouvelle demeure. Di Cenzo, qui a perdu quatre chevaux dans l’incendie, a porté sa modeste écurie à six chevaux.

En plus de ses chevaux, il a également perdu dans l’incendie, la majeure partie des outils et des équipements dont il se sert quotidiennement.

« Il ne restait plus grand-chose. J’avais encore quelque matériel dans mon garage à la maison puisque j’avais réduit la taille de mon écurie, » dit Di Cenzo. « Heureusement il me restait quelques harnais et autre équipement, mais outre cela, tout était parti en fumée --, les chevaux, les voiturettes d’entraînement et de course. »

La mauvaise surprise de devoir rééquiper une opération à partir de zéro en plus d’avoir à dépister de nouveaux chevaux à entraîner, aurait causé la faillite de plusieurs conditionneurs.

« Cela représentait une énorme dépense et on ne réalise pas le coût de ces choses, » dit Di Cenzo. « Vous accumulez ces choses-là avec le temps et vous achetez du nouvel équipement quand vous en avez besoin, mais quand il vous faut tout racheter en même temps, c’est toute une révélation. Dieu merci, les dons de tout le monde ont été d’une grande aide. »

Vu les dons qui arrivaient à flot dans le compte ‘GoFundMe’ de partout à travers le monde, O’Donnell mit sur pied un comité composé de personnes respectées du monde des hommes de chevaux pour développer une façon de distribuer ces fonds. Ce comité était composé de Sue Leslie, Karen Breen, Jamie Martin, Ian Fleming, Dave Drew et Jim Wellwood.

« Entraîneurs et palefreniers se trouvèrent immédiatement sans travail, » d’expliquer O’Donnell. « Nous avons donc pris de cet argent pour le leur donner et leur permettre de continuer. »

« Nous avons estimé combien les palefreniers gagnaient par semaine… et près de trois mois de salaire leur ont été versés, » de continuer O’Donnell. « Les entraîneurs ont été remboursés pour qu’ils puissent rééquiper les chevaux et nous leur avons versé ce qui nous apparaissait juste en vertu de ce qu’ils gagnaient par cheval dans une période de six mois; cela leur a permis de continuer jusqu’à qu’ils se remettent sur pied. »

Il fallait aussi penser à essayer de rembourser les propriétaires pour la perte de leurs chevaux. O’Donnell a embauché trois évaluateurs indépendants qui sont tous arrivés sensiblement aux mêmes chiffres.

« La valeur moyenne des chevaux de course fut estimée et plafonnée à 100 000 $ et les bébés à 75 000 $. Nous avons pu remettre à ces propriétaires 35 % du prix des chevaux, » dit O’Donnell.

Il faut absolument faire remarquer que les évaluateurs, les professionnels du milieu, ont tous refusé d’être payés et ont tout simplement donné de leur temps pour la cause.

L’action rapide a contribué à remettre des chevaux dans les écuries, de sorte que l’argent attribué permettait de gagner de l’argent, donnant ainsi la possibilité aux gens du monde des chevaux de s’en remettre.

« En toute honnêteté, il y a des moments où je ne me sentais vraiment pas d’humeur à faire cela, » admet Di Cenzo. « Mais un petit cheval que j’ai acheté assez tôt après l’incendie du nom de Stimulus Spending, m’a aidé. »

« Ce n’est pas un grand cheval, mais il est excentrique et c’est agréable d’être autour de lui, il m’a bel et bien gagné, » de continuer Di Cenzo. « Entre l’argent venant de la COSA et des propriétaires qui réinvestissaient, nous avons pu assez rapidement acheter des chevaux. Sans cette aide de la COSA et des propriétaires, la transition aurait été très difficile. »

Di Cenzo donne aussi crédit à une de ses propriétaires. Madith Peterseon, qui l’a aidé à se remettre sur pied.

« Elle m’a appelé une semaine après le feu et me dit qu’elle n’avait pas eu de cheval depuis 1982, » dit Di Cenzo. « Elle me dit aussi ‘Quand tu voudras reprendre les activités, fais-le moi savoir’. C’est ce genre d’appui que nous avons reçu. C’est une très gentille dame et elle aime ses chevaux. »

Bien que Di Cenzo connaisse l’une de ses meilleures saisons avec un record de 8-16-15 en 112 départs, il vit encore des moments difficiles.

« Il y a des nuits alors que je me vois revenir à la ferme, la vision de l’écurie en flammes m’effraie un peu, » dit Di Cenzo. « En grande partie, il faudra du temps. Je n’oublierai jamais, et j’ai toujours cela au fond de mon esprit. »

Et encore, c’est réconfortant de savoir que ce sont les meilleurs moments qui perdurent.

« Tout le monde se souvient avoir gagné une course mais c’est aussi un plaisir quotidien de les amener au paddock et de les regarder s’amuser, » de dire Di Cenzo.

« C’est ce qui nous manque. On tisse un lien avec eux. »

Si vous prenez le temps de passer en revue les 1410 dons recueillis par la GoFundMe, il devient évident en soi, que l’histoire a touché non seulement le monde des chevaux, mais aussi le public en général.

Un don de 10 $ de la part de Paula Kelly était accompagné du message suivant « Je suis tellement désolée de la perte des chevaux, des minis et du chat. J’avais peine à m’imaginer… les larmes me coulaient sur les joues en lisant tout sur les chevaux dans le Globe and Mail la fin de semaine dernière. J’espère que mon humble don aidera dans le grand ordre des choses… une fois encore je suis tellement peinée. »

Un don provenant du centre Little Rascals Daycare de Belleville, Ontario, a accroché un sourire au visage de O’Donnell.

« Celui-là m’a vraiment touché, » admet O’Donnell. « Ils ont levé des fonds durant tout l’été en vendant des pâtisseries, je ne pouvais croire que ces jeunes enfants puissent vouloir donner de l’argent aux gens de chevaux. J’ai pensé que c’était réellement mignon. Ils ont envoyé un chèque accompagné d’une petite lettre, et c’était très touchant de voir qu’ils avaient fait cela. »

La PDG des Little Rascals, Cheryl O’Hara, une habituée du Royal Winter Fair ayant un point faible pour les chevaux, croit fermement dans l’importance de l’esprit communautaire.

« Une partie de notre philosophie repose sur le fait que les enfants doivent être impliqués dans la communauté et doivent poser des gestes qui aideront autrui, » d’expliquer O’Hara. « Nous avons donc commencé à faire des petites activités pour lever des fonds comme des soupers de pizzas ainsi que des ventes de pâtisseries et de cadeaux. »

Les élèves de Little Rascals viennent de toutes les couches de la société à partir du nourrisson jusqu’à onze ans.

« Les plus vieux encadrent les plus jeunes. Certains de nos plus grands enfants parlaient de l’incendie et quand on leur suggéra que de l’argent pourrait être remis aux gens de Classy Lane, tous les enfants ont accepté et voulaient les aider, » dit O’Hara.

Alors les enfants se sont mis au travail avec un mandat amusant qui non seulement leur offrait la possibilité de venir en aide aux gens de Classy Lane mais qui enrichissait leur propre expérience de vie.

« L’idée s’est répandue d’aider une communauté et les parents s’y sont associés. C’est un enseignement pour les enfants que ce qu’ils font est important et cela leur a procuré un petit peu de plaisir de pouvoir aider, » dit O’Hara.

Bien qu’il n’y manque pas d’occasions d’être charitables, pourquoi les enfants ont-ils choisi Classy Lane?

« Les chevaux ont vraiment semblé être le facteur déclencheur pour eux, » dit O’Hara. « Ils semblent tous avoir un amour véritable pour les animaux et quand ils on vu comment les gens étaient bouleversés, voilà ce qui les a menés à une décision unanime. »

O’Donnel et son personnel ont envoyé un colis en remerciement au centre de la petite enfance, dans lequel il y avait un certain nombre d’objets comme des casques, des t-shirts et des cahiers à colorier. Et quand le mot s’est répandu que leur geste était souligné sur le site web de Standardbred Canada, les enfants furent remplis de joie.

« Quand j’ai pu leur montrer l’article, ils n’auraient pu être plus heureux. Ce fut un moment pendant lequel on pouvait voir leur innocence intérieure briller et ils étaient fiers d’avoir fait quelque chose de bien pour quelqu’un, » dit O’Hara.

Les gens disent que la musique guérit. Et c’est dans cet état d’esprit qu’un groupe de musiciens se sont rassemblés au Virginia Moose Lodge à Alexandria, afin de lever des fonds pour les hommes de chevaux, qu’ils n’avaient jamais rencontrés.

L’événement, connu sous le nom de Cat Jam, a été organisé par Nancy Lisi, une ex-entraîneure de standardbred, en collaboration avec Estelle Miller et Pat Dowdy.

« Je suis vétéran de l’entraînement. J’ai principalement entraîné des trotteurs, » dit Lisi. « Je compte quelques victoires à Meadowlands et une fois j’ai eu un cheval qui a fini troisième lors du Battle of Brandywine, mais je n’ai jamais vraiment possédé un cheval de grand circuit. »

La vie de Lisi semble, à part égale, partagée entre les chevaux, la musique et les activités charitables. Son mari, Arthur, était le directeur musical du Cosby Show. Lui aussi avait des chevaux.

Une fois, alors qu’ils couraient au défunt Rosecroft, Nancy et Arthur dirigeaient un groupe informel, The Paddock Pickers, groupe auquel participaient Rob Waller et Dave Paolucci.

« Ce n’était que moi et quelques autres types à la piste, qui faisions de la musique dans le paddock et les hommes de chevaux venaient nous écouter. Nous jouions de la musique bluegrass et faisions de l’improvisation, » dit Nancy.

Lorsque Rosecroft ferma, Nancy a craint de ce qu’allaient devenir les nombreux chats qui y habitaient.

Un bienfaiteur, à la demande de Nancy, déboursa 9500 S pour des factures de vétérinaire couvrant les frais d’injections, de stérilisation et de castration ainsi que le trappeur qui a capturé 110 chats. Pour aider le recouvrement des dépenses, Nancy et ses Paddock Pickers se sont lancés dans une série de spectacles dans les bars locaux sous le nouveau nom de The Cat Jammers.

« Il nous fallu près d’un an pour amasser les 9500 $ afin de les remettre, » dit Nancy en riant, elle qui joue de la guitare, basse, contrebasse et un peu de banjo.

Ce bon geste convenant au groupe, ils décidèrent donc de continuer à jouer.

« Nous avons commencé à jammer pour les gens en 2011. Quand l’incendie se produisit, nous avons tout de suite voulu aider, » dit Nancy. « Nous avons donc présenté deux ‘Cat Jams’, qui allaient venir en aide aux victimes de l’incendie.

Avec un esprit libre et un brin de génie sur le web, Nancy a rempli le Moose Lodge de mécènes dans le but de recueillir des fonds pour ses semblables. Des amateurs de courses connaissent peut-être aussi Nancy pour sa page Facebook ‘Preserve Harness Racing’.

« Nous sommes tout simplement heureux d’avoir pu aider, et en plus nous avons eu du plaisir, en le faisant, » dit Nancy.

Chantal Mitchell reconnue comme le visage du groupe Classy Lane suite à l’incendie, demeure l’entraîneure confiante et inébranlable.

« Ce fut une année difficile mais nous la traverserons, » dit Mitchell. « Nous avons emménagé dans la nouvelle écurie, et c’est tout simplement… rafraîchissant. C’est tout comme un recommencement. »

Bien que ses revenus aient diminué comparativement à sa saine saison 2015, elle confesse être honorée par le grand support reçu de l’industrie.

« Ce fut incroyable et d’une grande aide. Tout ce qui nous a été donné en argent, en aide et en appui a été extrêmement utile, » dit Mitchell. « On ne réalise pas combien tout coûte jusqu’au moment où il faut le remplacer. »

« Même maintenant, des mois plus tard, je pense à une pièce d’équipement me disant que je l’ai… pour réaliser que je ne l’ai plus, » continua Mitchell. « L’argent qui a été donné a été d’une grande assistance pour tout remplacer et je pense que la COSA a fait un travail formidable dans une distribution des fonds équitable en regard des sommes que nous avons reçues. »

Quand on l’a questionnée sur les dons non monétaires qui ont été faits, Mitchell a partagé en longueur, les innombrables exemples d’appui.

« Sharpe Feed a appelé tous ses fournisseurs et ces derniers sont venus nous faire une présentation, remettant un certain pourcentage de leurs ventes d’un mois, et nous remettant chacun un chèque, » dit Mitchell.

D’autres personnes liées aux chevaux ont rempli des contenants d’équipement et les ont livrés aux entraîneurs de Classy Lane.

« Tony Alagna et ses propriétaires ont donné des voiturettes de jogging et Per Henrikssen nous a tous remis un harnais Finn-Tack, une tige de plomb et un licou, » de continuer Mitchell. « Il y avait des propriétaires à qui je n’avais jamais demandé d’aide qui m’ont envoyé des chèques par courrier. »

Un ensemble de costumes est arrivé. Des ateliers de sellerie ont offert des rabais. Des gens nous ont tendu la main sur Facebook et ont offert le support émotionnel qui, parfois, tombe dans l’oubli suite aux conséquences d’une tragédie.

« La PPO a été très bonne dans tout cela, » note O’Donnell. « L’Officier Beckwith a parlé à tout le monde du chagrin et quelques personnes ont saisi l’occasion d’obtenir de l’aide. »

Toute cette expérience a été écrasante pour Mitchell, même si elle ne le laissait pas paraître.

« Tant de choses sont arrivées en cours de route qu’il était difficile de procéder et je suis tellement reconnaissante envers tous ceux qui nous ont beaucoup aidés, » dit-elle.

L’ambleur de Mitchell, Rakin It In, a procuré un moment émouvant la semaine après l’incendie alors qu’il a gagné par un nez sur The Loan Ranger à Woodbine, collectant la part du gagnant d’une bourse de 14 000 $.

« Ce fut difficile mais à la fin de la journée, j’avais encore un cheval avec lequel je devais composer, et ce cheval a servi de mécanisme pour aller de l’avant puisque j’étais encore capable d’avoir une quelconque routine, » dit Mitchell.

Raking It In est maintenant à la retraite, mais il n’est pas oublié.

Il est sur une ferme et il vit sa vie. Je vais le voir parfois et je reçois des photos de la part des soigneurs, » dit-elle.

Et malgré la tragédie, le moral est bon dans la nouvellement construite Écurie 6.

« Au tout début, c’était différent particulièrement parce que la routine était suspendue et que restait la question de l’inconnu, », explique Mitchell. « Allaient-ils reconstruire notre écurie? Aurions-nous des chevaux et où pourrions-nous les placer? Les gens veulent-ils continuer ou se retirer? Mais maintenant nous sommes tous de retour et cela ressemble plus aux affaires courantes. »

Elle se réjouit du retour au travail qui l’aide à faire face à la perte.

« iIl n’y avait pas beaucoup de temps pour s’asseoir et se complaire. Avec le temps, j’ai accepté. Le temps aide. Le fait de continuer à faire ce que j’aime, aide. Il m’arrive de pleurer et je pleure en faisant ce que j’aime. Si je n’avais pas cela, chaque jour aurait été beaucoup plus difficile, » dit-elle.

La résilience des gens de chevaux, est bien documentée.

Même si c’est une communauté qui est en concurrence directe pour l’obtention de l’argent des bourses, soir après soir, c’est énormément encourageant d’entendre les histoires où les différences ont été mises de côté pour le bien de l’humanité.

« Dans notre industrie, les gens s’entraideront toujours quand il s’agit de votre cheval. Nous nous tenons tous ensemble de cette façon, » dit Mitchell.

Puis, après quelque 10 mois et près de 700 000 $ plus tard, les gens de Classy Lane continuent de se reconstruire et de prospérer grâce à l’inébranlable appui de la famille de course.

« Voilà ce que font les gens du monde des courses, » dit Mitchell en souriant. « Ils s’unissent. »

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