« X » marque le trot

Le 19 juillet, une foule avoisinant les 19 000 personnes, assistait à un programme de courses présenté au Canterbury Park, un hippodrome pour thoroughbred à Shakopee, au Minnesota. Shakopee est située à 50 kilomètres à l’ouest de Minneapolis, et compte une population d’environ 37 000 personnes.

En un samedi après-midi normal à Canterbury, l’assistance oscille à environ 4 000 spectateurs pour des paris de l’ordre de 450 000 $. En ce samedi particulier, les paris ont atteint 635 000 $, et malgré des droits d’entrée de 8 $ par personne pour « cet événement spécial », l’hippodrome a attiré une foule de près de cinq fois supérieure à celle d’un programme régulier du week-end.

Qu’est-il donc arrivé ce jour-là qui différait d’un autre?

Le 19 juillet se tenait « l’Extreme Day » à Canterbury. Les amateurs s’alignaient pour voir les sprints, les courses sur longue distance, et même une course à 20 chevaux – dont la moitié courait sur le gazon et l’autre moitié sur la terre, simultanément. Ajoutez-y les courses d’autruches, de dindons et de chameaux, et voilà un événement qui a rapporté des recettes de plus de 150 000 $ en droits d’admission générale seulement.

Nous regardons souvent ailleurs pour y trouver l’inspiration. Pourtant, quand il s’agit de courses extrêmes, Standardbred Canada, et l’industrie canadienne des courses, étaient au devant du courant. Avant de lancer Xtreme Horsepower en 2007, on nous a énuméré toutes les raisons pour lesquelles cela n’arriverait pas. Mais grâce à une grande persévérance, ainsi qu’avec l’arrivée d’un éventuel partenaire en Georgian Downs, nous avons réussi à rassembler 18 chevaux de façon sécuritaire – à plusieurs reprises. Nous avons mis au programme des départs arrêtés, des courses dans la direction opposée, des sprints droits devant et des courses sur selle, en plus des mascottes et des chevaux miniature qui impressionnent les foules année après année. Les fans aimaient cela, et une fois établi, les hommes de chevaux aimaient cela aussi, car Xtreme Horsepower était un événement rare pour l’amateur moyen, et le cheval moyen.

L’événement Xtreme présenté à Georgian Downs, s’est poursuivi jusqu’en 2012, moment où nous avons appris la mort imminente du programme des ‘Slots-at-Racetrack’. Malheureusement, l’activité ne s’est jamais répétée.

Durant ses six années d’existence, Xtreme a fait des recettes moyennes de 221 000 $ par programme. Afin de mettre les chiffres en contexte, durant cette même période de six ans, la somme pariée sur le programme qui était présenté une semaine après, chaque année, récoltait une moyenne en paris de 129 000 $, ce qui signifiait une augmentation annuelle de 71 %, comparativement. Les réactions étaient en majorité positives, les grandes tribunes et les salles à manger étaient remplies à capacité et débordaient, et suite à un sondage réalisé à la sortie après la deuxième édition de l’Xtreme, 23% des répondants en étaient à leur première visite à l’hippodrome, et 52% étaient des femmes – ces deux chiffres allant à l’encontre de la tendance habituelle. Le taux d’approbation se maintenait à plus de 80%.

C’est le deuxième mois d’août sans l’événement, et Xtreme doit revenir. Tirant des leçons de l’expérience de Canterbury, et pensant à la durabilité, nous devrions envisager de marchandiser l’événement en tant que spectacle payant, orienté vers les nouveau-venus occasionnels. Peut-être que chaque hippodrome au pays pourrait présenter une journée extrême avec des variations dans les différentes localités. Peut-être qu’à Woodbine, pourrions-nous assister à la toute première course courue, simultanément, sur trois surfaces?

Ce n’est pas une idée simplement valable « pour étude et exploration. » C’est un concept ayant prouvé l’augmentation des paris, l’attraction et l’appel à une audience plus large que lors d’un programme moyen de course.

Ramenons le facteur « X » à nos hippodromes.

Darry Kaplan
[email protected]

Have something to say about this? Log in or create an account to post a comment.