Bien faire

Au moment où vous lisez ces lignes, les plans de l’industrie des courses de chevaux de l’Ontario se solidifient. Il semble bien que le gouvernement et son comité de trois membres, chargés de faire la part des choses de la situation, vont de l’avant. Plus tard cette année, on peut s’attendre de voir la mise en application des étapes à suivre dans l’aventure.

Après avoir entendu les propos lors des quatre assemblées publiques auxquelles j’ai assisté, concernant les concepts compris dans l’ébauche finale du plan original, j’ai entendu plusieurs très bonnes idées visant la croissance de l’industrie des courses de chevaux. J’ai également entendu un mélange de frustration, de désappointement et d’optimisme prudent quant à la direction que le gouvernement semble vouloir prendre. Et j’ai entendu quelques fortes voix se prononcer sur la gouvernance et le leadership.

Sur le plan des idées de l’équation, les bonnes idées n’ont jamais fait défaut. Pour dire le vrai, j’ai trouvé que les concepts forts n’ont jamais manqué. Au cours des ans, ils ont été balayés du revers de la main, rebondissant d’une organisation à une autre, et dans bien des cas, laissées à l’étape d’idées. Malheureusement, dans le passé, piloter un véhicule capable de déplacer de grandes initiatives unificatrices s’est révélé pénible.

Certes, il n’est pas difficile de trouver des références à quelque point que ce soit au cours des 20 dernières années faisant état du besoin de cagnottes de loterie pour les parieurs, de réseaux de distribution de masse, de même que l’élaboration de produits nouveaux. Pas plus qu’il n’est difficile de trouver des défenseurs qui ont salué un meilleur service à la clientèle, une expérience rehaussée sur les tracés de certaines exploitations, et de meilleurs taux concurrentiels pour les parieurs sur les chevaux. Du côté de l’élevage, le champ de bataille qui repose sur le fait de convaincre de nouvelles gens à investir dans le sport, a été un défi de longue date et plusieurs approches ont été suggérées.

La question qui semble toujours rester sans réponse est comment pouvons-nous amener une industrie capable de porter des idées au-delà du stage de la vision à celui de l’implantation? Selon la tradition, des balles rebondissent d’une organisation à une autre, se cherchant un domicile. Un groupe de horsemen supportera-t-il le concept? D’autres entités participeront-elles aux efforts de financement? Un hippodrome s’engagera-t-il et mettra-t-il l’idée en application? Et, est-ce que d’autres pistes éventuellement emboîteront le pas? Si nous obtenons un consensus sur toutes ces facettes, il reste encore la question de savoir qui administrera la viabilité à long terme du projet.

Dans d’autres industries, particulièrement les industries du sport et du jeu, il est difficile de trouver une structure requérant autant de points d’autorisation que nous en avons dans l’industrie des courses de chevaux.

Il paraît que c’est ce vers quoi le panel de l’Ontario focalisera une bonne partie de son énergie dans son étape finale. Quel genre de gouvernance sera nécessaire pour demeurer souple et flexible? Quel montant de financement sera alloué pour l’implantation de ces idées d’envergure? Qui sera responsable des étapes futures et aura-t-il une compréhension fondamentale de la nature extrêmement unique de l’industrie des courses de chevaux?

La technologie, le jeu et le divertissement sont des secteurs qui évoluent rapidement. L’industrie des courses de chevaux devra frapper sur les trois clous pour un avenir prospère. Tout le travail fait aujourd’hui doit placer cette industrie dans une position qui lui donnera la capacité de s’adapter et de changer en fonction de la demande de maintenant, de l’an prochain, de la prochaine décennie, et après. Voilà l’exercice. Espérons, travaillons et assurons-nous de le bien faire.

Darryl Kaplan
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