Quelles sont les chances?

Avril est un mois tellement grisant pour notre industrie. Les prés sont verts, c’est l’arrivée de nouveaux rejetons, le temps des tentatives d’appariement de reproducteurs et de juments susceptibles de produire le prochain champion, et des deux ans sérieusement engagés à démontrer leurs aptitudes. Mais notre industrie semble devoir faire face à de si nombreuses embûches, tant politiques que financières, que j’en viens à me demander si nous ne sommes pas parvenus au point où nous devrons fermer les yeux et rêver de tout cela.

Comme je vous le mentionnais le mois dernier, j’ai assisté au congrès des associations Harness Tracks of America, Harness Horsemen International et United States Trotting Association Harness Racing à Las Vegas, auquel participaient les administrateurs de tous les principaux hippodromes de thoroughbred et standardbred. Le message général qui semble s’être dégagé, c’est qu’il y a trop de courses -- ce qui restreindrait les pistes dans la promotion de leur produit et la création réussie d’événements excitants. En écoutant la déclaration de Dennis Robinson, PDG de la New Jersey Sports and Exposition Authority, je pensais au plan stratégique de Standardbred Canada et à son objectif d’organiser divers « festivals de course » à travers le pays, dont le premier se tiendra à Hiawatha Downs à Sarnia, Ontario, du 20 au 23 août.

Robinson a également parlé de la mise sur pied d’un organisme de gérance de l’industrie des courses central et transcontinental. Cela me paraît très ambitieux, mais ce serait bien que SC s’approprie le rôle, pour le Canada au moins. Quant aux sujets à incidence nationale, au cours de rencontres de comité à trois niveaux différents ainsi qu’à une réunion du conseil, les administrateurs de la United States Trotting Association ont tenté de résoudre la question de l’usage du fouet une fois pour toutes, et n’y sont pas parvenus! La seule conclusion à émaner de ces longs débats fut que les juges devraient faire appliquer les règlements existants en imposant des sanctions plus sévères.

Comme vous le savez, la Commission des courses de l’Ontario a réuni tous les chefs de file de l’industrie l’été dernier, et nous n’avons pas encore vu de changements dans les règlements. Mais j’aimerais toutefois féliciter Sam Hawkins, directeur exécutif à la Gaming Policy and Racing Enforcement Branch de Colombie-Britannique, pour avoir proposé une nouvelle politique sur l’usage du fouet en C.-B. À Fraser Downs, les conducteurs sont autorisés à retirer leurs mains des poignées et à fouetter leur cheval à quatre reprises maximum, et uniquement dans les premier et dernier huitièmes de la course. Les sanctions sont de plus sévères, offense après offense, et les juges ont le droit de disqualifier le cheval. Je ne dis pas que c’est nécessairement la bonne solution, mais je donne crédit à Hawkins d’essayer quelque chose de nouveau.

Ce n’est pas cet unique ajustement récent de l’industrie qui retienne l’attention au sud de nos frontières. Le Canada a cette chance de pouvoir compter sur un programme national de dépistage des drogues sous le contrôle de l’Agence canadienne du pari mutuel et faisant ­partie du ministère d’Agriculture Canada. Les juridictions américaines nous envient beaucoup. Et à compter du 1er juin, l’ACPM commencera à faire des tests de dépistage des stéroïdes anabolisants à travers le Canada.

Mais revenons au congrès de Las Vegas. Où est donc passé le cocktail de crevettes à 0,59 $?

Jeff Gural a présenté une très solide argumentation visant à convaincre les meilleurs trois ans à revenir courir à quatre ans. Sa proposition étant que les courses ‘stake’ comprendraient des conditions à l’effet que les chevaux admissibles soient le produit d’étalons de cinq ans ou plus. Là encore, Jeff est ouvert aux suggestions et il est tout simplement en quête d’un changement positif pour mettre nos étoiles en valeur. Les éleveurs présents dans l’auditoire, ont certes manifesté leur opposition à sa suggestion. Quelles sont les chances que certains de nos principaux hippodromes se regroupent, et fassent passer des sommes d’argent dédiées aux deux et trois ans pour les attribuer à des événements pour chevaux plus âgés?

Une dernière réflexion à propos de congrès.

N’oubliez pas de vous inscrire au deuxième congrès sur le Pari mutuel Standardbred qui se tiendra au Ceasars Windsor, du 28 au 30 avril, à Windsor, Ontario. Darryl Kaplan m’informe qu’il est prêt à annoncer l’implantation de certaines des recommandations ayant résulté du premier congrès. J’ai très hâte et je vous incite à y assister. Voilà où les actions prennent le pas sur les paroles.

Quelles sont les chances, qu’à Vegas, un conducteur se rendant au travail un bon soir, finisse trois fois ex aequo? C’est arrivé à Joe Pavia Jr qui, le 10 février à Pompano Park, a terminé ex aequo GAGNANT à deux reprises et une fois PLACÉ. Félicitations également au conducteur de Yonkers, Jordan Stratton, qui est devenu le deuxième conducteur de l’histoire à atteindre 1000 victoires en carrière avant même d’avoir atteint l’âge de 22 ans, l’autre étant Walter Case. Wow!

En terminant, c’est ma dernière occasion d’émettre un commentaire sur Somebeachsomewhere. Merci à Brent MacGrath, à tout son entourage, et particulièrement au ‘Beach’ lui-même, pour les merveilleux moments qu’il nous a fait vivre au cours des deux dernières années. Le poulain, dressé, entraîné et qualifié à Truro, Nouvelle-Écosse, a été élu Cheval de l’Année 2008 au Canada et aux États-Unis. Quelles étaient les chances la première journée où Brent l’a attelé à une voiturette d’entraînement?

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