Les amateurs de demain

Je suis sur la rue par laquelle le défilé de la Gold Cup & Saucer passera à Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard, en compagnie de délégués à la World Trotting Conference, provenant de partout au monde. Je peux voir des centaines d’enfants attendant l’arrivée des chars.

Les annonceurs nomment les conducteurs qui, ce soir, se feront concurrence lors de la finale du World Driving Championship. Les inscrits à la Gold Cup & Saucer sont également annoncés aux milliers de spectateurs.

Les dirigeants provenant d’Australie, de la Nouvelle-Zélande ainsi que des États-Unis qui sont à mes côtés, me disent tous la même chose : ils n’ont rien de tel à domicile. La passion et la connaissance des courses de chevaux qui est cultivée chez les insulaires, commence dès le moment où ils peuvent se tenir debout. Que ce soit pour le défilé, le ‘midway’ à la piste, les visites à la ferme ou pour la signature d’autographes, la génération qui vient est capturée dans cette province – et c’est clair comme de l’eau de roche.

Pour ces jeunes gens, la participation aux courses de chevaux quand ils seront grands est une option. Pour eux, le sport constituera toujours un choix de divertissement pertinent – pas quelque chose que grand-papa fait le vendredi soir. Ils visiteront en tant qu’enfants, se réuniront entre adolescents, et participeront lorsqu’ils seront adultes. Ils ne seront pas perdus dans les offres de divertissement. Au fur et à mesure que les options émergeront, offrant de nouvelles choses à faire, ils reviendront à notre sport parce qu’ils en auront été imprégnés dès leur jeune âge.

Au défilé de la Gold Cup & Saucer, chacun de nous est témoin de plusieurs choses. Mais pour nous tous, c’est évident : ce que nous voyons de plus important ce sont les amateurs de 2037, et non ceux de 2017.

Quand les conducteurs et délégués internationaux marchent autour de la piste tout étonnés de constater la connaissance et la passion des amateurs du Red Shores au Charlottetown Driving Park, ils ne voient pas le travail qui a été fait au cours des 20 derniers jours ou 20 semaines. Ils voient le travail des 20 dernières années.

Il faut deux heures à John Campbell, intronisé au Temple de la renommée, pour se rendre du devant de la piste à l’arrière de la grande tribune. Il lui faut tout ce temps parce que les amateurs sur la piste, qui veulent lui serrer la main ou se faire photographier avec lui, aiment John Campbell, et pour eux c’est une étoile. Et après les courses, alors que les écuries sont remplies plus qu’à capacité, la piste demeure l’endroit où se trouver jusqu’aux petites heures du matin.

Si les courses de chevaux sont importantes pour les gens de l’Île-du-Prince-Édouard, elles le seront pour les hommes politiques de l’IPE aussi. Elles attireront de jeunes et brillants cadres ainsi que des hommes de chevaux vaillants. Cela se manifestera sur le tourisme et les avantages culturels, et supportera l’agriculture et la communauté, pour des décennies à venir.

Mais les leçons tirées de l’IPE ne devraient pas être perdues pour le reste du pays, ou du monde, de ce fait. Vous ne rendez pas un sport pertinent seulement en augmentant les bourses, ou en renforçant les reports de bourses. Vous ne connaissez pas le succès en mettant l’accent sur qui se présentera aujourd’hui. Vous vous renforcez en ciblant ceux qui ne sont pas ici – les amateurs de demain, de l’année prochaine et du prochain siècle.

Nos pistes locales peuvent-elles commencer à bâtir des célébrations de style Old Home Week dans leurs communautés? Peuvent-elles concevoir des festivals de courses sous harnais ciblant les populations entières, jeunes et vieux? Pouvons-nous tous voir ce qui marche et commencer à reproduire ces succès? Bien sûr que nous le pouvons.

Tout comme à l’ÎPE, il faudra un leadership audacieux, brave et ayant une vision claire de l’avenir.

Darryl Kaplan
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